Sortie train / vélo à Seynes – 30 décembre 2023 au 6 janvier 2024

Une sortie dans les falaises du Gard bien au sud, en plein hiver, pour fêter le nouvel an, en voilà une bonne idée!

 

 

Mais les grimpeurs de Roc14 et C13 ont été un peu plus loin, en proposant une sortie train + vélo.

 

D’abord, dans le but d’ajouter une pincée d’aventure – le trajet faisant partie du voyage – et pour tester un moyen de locomotion autre que la voiture, le tout permettant d’avoir un bilan carbone un peu moins élevé qu’une sortie classique train + voitures.

 

La météo hivernale étant un peu capricieuse, l’option vélo s’est par ailleurs révélée précieuse pour les jours de repos ou de mauvais temps.

 

Mais, il faut le dire, la SNCF ne facilite pas la vie des cyclistes: très peu de places dans les TGV, démontage des roues et emballage des vélos dans une housse qui est donc obligatoire pour pouvoir voyager en train.

 

Une fois n’est pas coutume, la solidarité FSGTienne s’est une fois de plus manifestée pour le prêt de housses et sacoches. Merci à tous!

 

Nos cyclogrimpeurs ont donc quitté la grisaille parisienne avec des sacoches bien remplies, direction Nîmes Pont du Gard, où un grand soleil et un air printanier du midi les a accueillis.

 

 

Haut les cœurs, après 45’ de vélo par routes secondaires et une demi-heure de TER, les aventuriers sont arrivés à Alès.

 

De là, ils ont parcouru la campagne pour environ 17km sous le soleil, jusqu’au Gîte situé à Navacelles.

 

Le gîte, une ancienne ferme de vers à soie, était idéalement situé dans un petit village à 10km de la falaise de Seynes, orientée plein sud et permettant de grimper tous les styles d’escalade, les colonnettes de “Nouveau Monde” étant particulièrement prisées.

 

Les grimpeurs de tous niveaux peuvent y trouver leur compte, les cotations oscillent du 5 au 8.

 

 

Toute la semaine, le groupe a eu l’occasion de travailler des projets ou de pratiquer la grimpe plaisir en alternant avec des journées vélos.

 

L’approche en vélo, un bon échauffement avant d’attaquer des voies de rêve, mettait tout le monde tellement de bonne humeur dès le matin que les locaux s’exclamaient “J’ai rencontré des gens heureux” ! Ces “Fragments de vie” de bonheur ont poussé certains à demander “Marié moi” !

Mais la réponse ne fut pas toujours positive…

 

 

Néanmoins, “Carpe diem” fut le mot d’ordre du séjour.

 

Et, même si parfois il faut y aller avec “Finesse” – certains diraient “Finesses”-, le “Jardin passion” promet toujours une “Liaison” intéressante, parfois frôlant la “Pornography”.

 

Pourtant, “Maya” nous avait prévenu de l’ “Atteinte aux doigts de l’homme”, mais nous avons répondu “In passe!”, avec un bon “Cocofesse” la “Clownerie” était déjà là.

 

Son binôme, “José”, certains le tâchait de “Figue molle”, et pourtant, avec un esprit FSGT bien à “Izquierda”, il nous dévoila un vrai “Guernica” au naturel.

 

Cependant, un fait divers, étonnamment passé sous les radars des médias, mérite d’être mentionné.

 

Nos cyclogrimpeurs sont parvenus à réaliser la “Fusion symbolique” et même la “Revanche de la fusion” qui ont généré une puissante énergie même en absence de soleil.

 

En falaise ce “Nouveau Monde” globalisé nous offrait un admirable défilé de pecs et de biceps de toutes nationalités dès qu’un rayon de soleil sortait.

 

On aurait pu se croire à “Seau d’eau: mégots morts”.

 

Mais lorsque le regard tournait à l’horizon, un grand “Soleil doré” haut dans le “Ciel rouge” nous saluait avant de nous plonger dans une “Belle nuit”.

 

 

 

Une fois le soleil couché, il fallait tout de même faire attention à vélo… De retour des falaises, d’étranges animaux se baladaient dans les forêts autour du mont Bouquet. Certains ont même juré avoir aperçu un “Dinosorito”.

 

Il faudra tout de même admettre que, si la plupart des grimpeurs était motivée et faisait montre d’un esprit sportif sans faille, un traître se cacha parmi nous.

Doté d’un vélo de course sans sacoches, il ne portait rien… et parfois, sans dire un mot, discrètement il envoyait un petit message aux 3 grimpeurs en voiture pour s’épargner le trajet en vélo.

 

Le traître du séjour a frappé bien plus d’une fois, au point de mériter une jolie affiche.

 

 

Nous n’étions pas à la montagne, mais le thème gastronomique a tourné autour du fromage !

Mont d’or, tartiflette, pizza à la mozzarella, tiramisu, et du bon comté pour les pique-niques.

 

 

Heureusement, les kilomètres de vélo (et d’escalade) étaient là pour nous déculpabiliser (et brûler les calories en excès).

Mais, après ces longues journées, les cyclogrimpeurs avaient aussi bien besoin d’étirements.

Ni une ni deux, nous valeureux se sont em-balais pour des étirements contorsionnistes au point d’éborgner notre doyen.

La photo ci-dessous peut en témoigner…

 

 

Nos valeureux cyclistes s’étant bien embêtés à démonter, emballer, transporter, déballer, remonter, pédaler et suer pour cette sortie train+vélo, il n’était pas question d’éviter un sain débat autour de l’empreinte carbone de la sortie.

 

Pour cela, après maintes discussions, nous avons essayé de dresser un bilan carbone des multiples solutions de transport utilisées pour se rendre à Seynes avec l’outil https://impactco2.fr/transport/itineraire – ce qui nous a fait transpirer plus que la montée au Mont Bouquet.

 

Résultat: le transport de 10 personnes aura coûté à la planète Terre 391,4kg de CO2 supplémentaires.

A l’unité – c’est à dire sans compter le nombre de personnes par train, voiture ou couchette et pour le seul trajet d’aller – cela est réparti de la manière indiquée par l’histogramme.

 

Au-delà du fait que descendre en voiture depuis Paris c’est long et cher, cela pollue aussi pas mal…

 

Mais ce qui nous semble plus intéressant, c’est de réaliser qu’un tout petit trajet de 10km en voiture thermique pour aller du gîte à la falaise pollue autant que prendre le TGV Paris – Nîmes. Donc, oui, prendre le vélo même pour un si petit trajet a de la gueule !

 

 

Au total, si on prend en compte les allers-retours et le nombre de personnes ayant pris l’option train + vélo, la répartition des différents moyens de transport est illustrée par le camembert ci-dessous.

 

 

On vous laisse en tirer vos conclusions.

 

De notre côté, le constat est clair.

Le vélo n’est pas seulement un moyen de transport plus éco-responsable, mais surtout un bon moyen de mettre la bonne humeur dès le matin, de s’échauffer avant la grimpe et de se détendre après la grimpe, de se tartiner de boue jusqu’aux cheveux en se marrant bien comme il faut, de se taper des bonnes discussions sur les applis de vélos – pour changer des discussions d’escalade – et ça offre des alternatives pour les “jours de repos”.

 

Bref, on est fan et on vous conseille de le tester !!

 

 

CR rédigé collectivement

Ecrit par : Hélène