Retour sur le WE alpinisime (juin 2016)

Une sortie d’alpinisme « trad’ », co-organisée par Vivien et Pierre. L’idée était de réaliser deux courses « comme autrefois », peu difficiles techniquement, mais où les spits ne se succèdent pas tous les 3 mètres, et où il faut adapter ses techniques de progression à la topographie, à la difficulté et au niveau de la cordée.

 

La météo annoncée étant médiocre partout dans les Alpes, nous choisissons de partir pour le Briançonnais, où nous avons repéré plusieurs courses à moyenne altitude (donc sans trop de neige) et d’accès rapide (pouvant se faire entre 2 averses). Notre choix s’est révélé judicieux : nous n’avons (presque) pas été arrosés, et avons même eu de grands moments de soleil.

 

Voyage en TGV le jeudi soir donc, jusqu’à Lyon Saint Ex’, puis en voiture de location, jusqu’au Formule 1 de Grenoble. Première nuit assez courte.

 

Le vendredi matin nous fonçons en direction de Briançon, laissons les voitures au Pont de l’Alpe et remontons à pied jusque sous les arêtes de Bruyère, notre premier objectif. Nous abandonnons tout le matériel de bivouac au pied de la voie, constituons 3 cordées autonomes (2X2+1X3) et attaquons la première longueur d’escalade en milieu de journée.

 

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Les 3 cordées enchaînent les longueurs dans le IV ou IV+, les premiers de cordée alternant béquets, pitons, friends ou rien du tout pour s’assurer –suivant le « feeling » de chacun. A des rythmes différents donc, toutes finissent par atteindre le sommet de la dernière tour, et la fin des difficultés techniques, sans problème particulier, en fin d’après-midi. S’en suit une descente sans histoire, avec un petit rappel au milieu quand même, et vers 19h nous sommes de retour au bivouac. Le premier objectif est atteint, nous sommes contents !

 

Quatre d’entre nous dormiront sous tente cette nuit-là, le reste de l’équipe s’étant réfugié à l’abri d’une vieille cabane, alors que la pluie s’abat lourdement.

 

La nuit est courte, comme la veille. Car pour tenir notre programme nous devons plier rapidement bagage et redescendre sans tarder retrouver les voitures au Pont de l’Alpe. Nous nous sommes en effet fixés une deuxième objectif sympa mais très « trad’ » lui aussi, le Rateau par l’arête sud –une course facile, variée (avec de la neige et du mixte, des arêtes cornichées et quelques pentes un peu raides), mais longue. Il ne faut donc pas traîner, nous fonçons (encore) pour Saint Christophe en Oisans, où nous abandonnons les voitures pour entamer la longue remontée du vallon de la Selle, jusqu’au refuge.

 

 

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La troisième nuit, comme les deux précédentes, est courte ( ;. Car à 5 heures du matin il faut nous lever pour commencer de nuit la remontée à flanc, en crampons dans de la neige un peu molle, jusqu’à la Brèche du Rateau. La montée à la Brèche par le couloir à ~45° se passe bien, et nous attaquons l’arête sud par du rocher facile au démarrage, puis par de la neige qui porte plutôt bien, ouf. La progression se fait dès lors facilement, deux cordées atteignent rapidement le sommet, la troisième préférant s’arrêter au niveau du passage un peu scabreux (difficile à protéger) dont le gardien du refuge nous avait dit de nous méfier.

 

La journée se termine par la (longue) descente, depuis le sommet du Rateau jusqu’à Saint Christophe, suivie de la (longue) route jusqu’à Lyon. Puis c’est le TGV –nous pouvons enfin dormir ( ;

 

Bref : un super weekend de montagne, bien rempli, comme on les aime !

Ecrit par : Ash