Compte-rendu sortie Aravis gîte 12-18 août

Notre groupe parti dans les Aravis a-t-il percé le secret de la Pointe?

Chers Roc14ziens, vous le saurez en vous consultant le livre d’or au
sommet de la Pointe percée.

Nous avons passé une semaine de ciel bleu et soleil (pas une seule
journée de mauvais temps pour se reposer … L’horreur!) au dessus du
Grand-Bornand du 12 au 19 août. Nous avons tous apprécié notre gîte,
plein de caractère. Le chalet Venay date de 1690 mais nous avons pu
bénéficier de progrès modernes comme une douche pour 12
personnes. L’ambiance y était montagnarde et grâce à nos grimpeurs en
toque c’était un vertige des saveurs, passant de la délicate
tartiflette au gâteau chocolat courgette ou de la subtile croziflette
à la tarte au Yuzu …  Et oui nous sommes quand même sortis de notre gîte
pour découvrir les nombreux sites autour du chalet : le col de la
Colombière, le Jallouvre, la Pointe percée, les dalles de la Rosière …
Un festival de calcaire et de cannelures. Une grimpe surprenante, un
rocher qui adhère … et de jolies grandes voies parcourues (Solstice
d’été, Nos Belles Années … mais y’a des noms plus ironiques. Parlez-en à
ceux qui ont mis les bouts de doigts dans « Ca rigole dans les
cannelures »!)

Le secteur est tellement riche de sites qu’il y en a pour tout le
monde, de la grande voie à 14 longueurs à la petite couenne
sympa. Pour la détente, allez à la Culaz (au moins 5mn de marche
d’approche) mettre les doigts dans Peggy la cochonne! C’est moins
engagé que la Voie du Trou à la Pointe percée! Et pour un site
magnifique, direction Ablon. La voie mythique résume l’ambiance :
Picothérapie ! Les pointes de roche qui s’impriment dans les bouts de
doigts, ça tient super bien! Et le rocher style râpe à fromage, ça
motive à avancer sans faillir!

Parmi les faits marquants, on retiendra sans aucun doute la journée à
la Pointe Percée, avec plusieurs options envisageables. La première
est plutôt évidente: suivez les relais soigneusement indiquées par des
bouts de corde orange fluo toute neuve. Réchappez à un moment opportun
et finissez à pied par la voix normale. N’oubliez pas de mettre un mot
dans le carnet à son sommet pour pouvoir narguer gentiment les cordées
éventuelles qui n’atteigneraient pas le sommet ce jour-là. La deuxième
option en face nord, à l’ambiance plus affirmée, où l’on a apprécié en
riant jaune, virant au bleu tout comme nos doigts, la douce ironie du
nom de la voie mentionnée plus haut. La journée ayant plus vite avancé
que nos cordées dans le 5a, c’est avec une émotion certaine que nous
réchappâmes en, conformément au topo, « marchant 50 mètres sur une
vire », équipée pour l’occasion d’une main courante, excellent
entrainement à l’organisation de futures sorties d’alpinisme.

Dans les anecdotes qui sortent du lot: l’observation d’une cordée du
PGHM dans son élément naturel s’entrainant au coupage de corde à coup
de caillou. Certains plus chafouins retiendront sans aucun doute ces
débuts de soirée à tenter de s’endormir en comptant
pendant que d’autres comptaient les Paco avec l’effet complètement
inverse. La palme de la surprise inattendue reviendra sans aucun
doute à une photographie sur le vif de l’inspecteur Carotte, regard
perçant sous ses lunettes de soleil, cherchant sans relâche l’endroit
idéal pour installer son relais sur coinceurs quadrangulés dans du 3.

Pour résumer, un lieu génial, une escalade topissime, une météo au beau
fixe, un groupe au top, ure organisation d’enfer, que demande le
peuple ?

signé Nathalie et Loic

 

 

Ecrit par : Le chamois masqué