Compte rendu de la sortie à Vieux Château (2-3 septembre)

Vieux Château, tout le monde en rêve : de belles voies, du granit rose dont certains à Roc14 vantent les louanges à tous les novices, et un paysage forestier « bucolique à souhait » (pour reprendre les mots d’Emmanuel qui s’est empressé d’installer son hamac près de la rivière).

Pourtant il aura fallu s’y accrocher à cette sortie, car avec une météo franchement incertaine, Fabrice s’est arraché les cheveux sur son organisation. A l’origine prévue sur deux jours avec un départ le vendredi soir, elle s’est transformée en deux jours avec un départ le samedi matin, avant d’être annulée, puis transformée en une sortie à Angles, puis finalement réorganisée sur Vieux Château pour le dimanche seulement.

Départ samedi 3 septembre à 18h presque tapantes, la route se fait sans encombres. En arrivant au camping à la tombée du jour, nous sommes saisis par le froid, et chacun s’empresse de monter sa tente avant d’enfiler toutes les paires de chaussettes dont il dispose (sauf Loïc qui est en tongues par 7 degrés, c’est bien aussi). Heureusement que Gérard et sa cuisine-en-caisse-ambulante sont là pour nous préparer une énorme plâtrée de pâtes improvisée : tout le monde abandonne de bon cœur son pauvre sandwich pour ce festin qui se présente sans crier gare ! Après quelques inventions à breveter pour s’éclairer (des lampes frontales dans des tupperwares posés au milieu de la table) chacun court se mettre au chaud dans son duvet…au lit comme les poules.

A 8h30 le dimanche les plus frileux qui n’ont pas fermé l’œil de la nuit sortent le bout de leur nez pour aller préparer un café chaud : le petit déjeuner se fait debout car la rosée a tout perlé, l’herbe, la table et les bancs. Tous impatients d’aller vite tester le caillou, nous levons l’ancre. Le chemin est très court et nous sommes vite au pied de la falaise : superbe bloc incliné aux parois raides ponctuées de toits aux arrêtes cassantes, caché au milieu d’une charmante forêt. Les débuts sont hésitants : la roche est encore mouillée de la nuit mais elle sèche vite. Au bout d’une heure les premiers sont déjà dans le toit du Vieil homme et mémère !

Un autre groupe arrive et en entendant parler de Roc14 refourgue une perche qui appartient au club à Magali…elle aura fait du chemin, je ne sais plus comment elle est arrivée chez ces gens.

Le déjeuner se fait au bord de l’eau, Gérard va même piquer une tête dans la rivière ! ou plutôt, il doit s’allonger dans les 30cm d’eau pour pouvoir mouiller autre chose que les pieds.
Fabrice s’échine dans les toits et appelle régulièrement Magali au secours, Claudie et Hai enchainent les voies, imperturbables…Zoé tente une dalle courte mais terrifiante sous le regard amusé de Thibault, qui lui rappelle que si elle s’obstine à ne pas prendre l’arrête, ce n’est plus du 6A mais du 7A…et Loïc et moi attendons sagement que Sania nous pose les moulinettes sur toutes les voies qui nous effraient, grands princes. Finalement, le toit de la mémère n’est pas si terrible ! Entre deux voies difficiles, Emmanuel disparaît pour aller dormir au glouglou de l’eau.


Retour plutôt tardif, avec un bouchon aux abords de Fontainebleau. Vite contourné grâce à la technique filoute de Magali…attention lisez bien la feinte va en intéresser plus d’un….ELLE NOUS FAIT PRENDRE LA VOIE DE SERVICE, sans aucun scrupules pour sortir de l’autoroute et le récupérer plus loin (à la pile de l’autopont juste à la limite entre les départements de la Seine et marne et de l’Essone. On arrive à Auvernaux ,on traverse Corbeille-Essonnes, on prend la N104 qui nous mène à l’autoroute A 6). Emmanuel, conducteur attentif et dévoué, s’exécute à cette demande saugrenue et totalement hors la loi. Et ça marche très bien…nous dépassons le bouchon en rentrons sans encombres, tard mais heureux !

Gabrielle

Ecrit par : Le chamois masqué