Vosges du Nord : du 23 au 30 avril

Cette épopée vosgienne comptait dix adultes dont 4 « solos » preux, vaillants et courageux, qui ont osé affronter à mains nues :– Meïssane la rubikscubeuse agile,– Cassim l’aviontologue à l’estomac sans fond,– Nour et Flora les intermittentes du spectacle,– Nino le cascadeur noctambule,– Et Arsène le fringant aspirateur à purée.

 

 

On avait beaucoup réfléchi avec Laura : il fallait qu’on trouve pour les enfants un endroit pas trop loin, atteignable en voiture et en train, avec des marches d’approches courtes, des voies allant du 4 au 6c, des pieds de voies bien plats, des sites proches de l’hébergement, une maison grande avec des chambres pour chaque famille et une chambre tranquille pour les solos, mais pas trop chère quand même, un rocher sain.Eh ben en fait, ce qu’il fallait surtout pour une sortie famille réussie c’était un skatepark.Le premier jour, on a testé le Neuntelstein mais on a fini sur le Klingenthal rapport au fait qu’on a failli perdre des doigts de pieds à cause du froid. Le Klingenthal c’est une carrière de grès rose tranquillou pilou pas loin de la maison. On y fait de très beaux rétas façon phoque.

Et on est allé au skatepark.

 

Le deuxième jour il a fait moche, on a plutôt fait des balades en vélo, en carriole, à pieds, on a bouquiné. On a fait du crumble (enfin c’est surtout Reinhard qui l’a fait et nous on l’a bouffé. Le crumble je veux dire, pas Reinhard).Et on est allé au skatepark.

 

 

Le troisième jour, on est allé se frotter au rocher du Kronthal. Non, le Kronthal n’est pas une nouvelle espèce d’homme préhistorique, le Kronthal c’est un site de grès rose qui envoie du paté. Il y avait une 9a mais on l’a trouvée vraiment pas très interessante et un peu surfaite, donc on a préféré grimper dans le 5 et le 6 parce que nous on est plutôt attaché à la beauté de la ligne et à la grâce du mouv exécuté avec finesse et prestance.

Et on est allé au skatepark.

 

 

Le quatrième jour on a marché dans la forêt à la recherche des Roches Plates. Il est fort curieux qu’en partant chacun du même point, et en étant tous arrivés au même endroit, on ait pu tous prendre des chemins différents, plus ou moins longs, de 20mn à 1h08, mais enfin c’est là que réside la magie de la FSGT : dans la diversité des parcours humains convergeant tous vers un même but, et avec une même envie (celle de pouvoir bouffer son pique-nique, le fessier posé au pied du rocher). Aux Roches Plates en tout cas, on peut dire que ça conglomère sa mère. On y laissa de la pulpe de doigt, merci le conglomérat.Et on est allé au skatepark.Le cinquième jour il a refait moche. On a visité Strasbourg, Obernai, on a fait du run and bike, on a suspendu les bébés dans les marches (si on peut plus rigoler). On a dégusté du pif.Et on est allé au skatepark.Le sixième jour on est monté à l’assaut du Château et de La Chapelle du Muhlberg. L’air y était aussi tiède et doux qu’une bonne brise cinglante de novembre. On a retrouvé le grès avec joie, y en avait ras du conglomérat. On a aussi rajouté un bébé à notre groupe, parce qu’on trouvait qu’on n’avait pas assez d’enfants. Thomas a appris aux enfants comment faire du bruit, parce qu’il est évident que ces créatures discrètes et mutiques de nature y sont peu aptes. Il fût un bon professeur et les parents lui en furent à jamais reconnaissants.Et on est allé au skatepark.Le septième jour il fallait tout remballer, snif. On s’est réparti les patates qui restaient en trop avec une grande émotion.C’est quand qu’on se retape 5h de route pour retourner au skatepark ?

 

Ecrit par : stéph