Séjour à Toulon – du 23 au 30 avril

Nous étions 4 vaillants mousquetaires à partir pour Marseille, puis Toulon. Vaillants, car nous n’étions plus que peu, mais aussi parce que la météo à Marseille était exécrable : oui, il pleut à Marseille, un jour dans l’année, et c’était le jour de notre arrivée. Bon, ce n’est pas grave, JC a superbement bien géré la réception de la voiture louée via getaround. On découvre notre tiny house de la semaine, notre mobil-sweet-home, et on est content de voir qu’il y a une grande terrasse !

 

 

Il pleut le premier jour, on en profite pour faire le marché à Sanary-sur-Mer, acheter de bons fruits et légumes du coin, visiter le port. Ting nous fait également découvrir la spécialité du coin, « la cade », une sorte de galette faite avec de la farine de pois chiches, cuite au feu de bois. Parfait pour l’apéro et notre repas de midi. Et c’est parti pour notre découverte de la région, en randonnée. On ne se lassera plus de nos points de vue en hauteur qui nous offrent inlassablement les paysages de la baie de Toulon, la baie de Sanary, et donc, la mer…

 

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, le repas de midi en poche, on part pour notre 1er secteur. On grimpera au-dessus de Toulon, au Mont Faron, secteur intitulé « Faron citerne ». On commence tranquille tout doux, et effectivement, il y a tous niveaux, un bout de « falaise école », et des voies bien équipées. Quand on a notre dose, on décide de rentrer au bercail. Au passage, on s’arrête acheter du pain. Et là, on découvre ce fameux magasin : « Marie Blachère ». « Marie Blachère » va bientôt s’octroyer une place de choix dans ce séjour. En soi, ce n’est qu’une boulangerie semi-industrielle, mais non seulement le pain n’y est pas mauvais, mais aussi… À partir de 19h30, il y a -50% sur les gâteaux et tartes !!! Ces soldes de fin de journée nous ont permis de faire une étude comparée fort utile des différentes « tropéziennes » du coin. Celle de Marie Blachère n’a pas forcément gagné, mais elle nous a permis de mettre le pied à l’étrier et de découvrir ce dessert ! 🙂

 

 

Le 3ème jour, on décide de grimper sur le secteur « gros cerveau », un dérivé de « gros cerf » en provençal… Un truc comme ça… Bon, le secteur (2) est une falaise école, ce n’est pas ouf… On part sur les secteurs suivants après manger. Les 1ers points sont hyper mais hyper loin, on se croirait à la Sainte ! Les voies sont quand même belles dans l’ensemble, mais on rabaisse les ambitions… Cela dit, Jérémie a quand même bien grimpé et a posé des moulinettes.

 

 

Le 4ème jour, on vise « Destel », un site qui semble connu pour ses grandes voies et ses beaux secteurs de couenne dure. Les voies sont sur flanc d’un canyon creusé par un petit ruisseau maintenant à sec, le fameux Destel, qui donne son nom au site. Ici, un seul secteur accessible à notre niveau d’échauffement : « Bora Bora ». En arrivant, on comprend pourquoi. Les 15 minutes de marche d’approche se font le long du ruisseau sec sous une végétation luxuriante. On se croirait naufragé sur une île perdue. Au long des cris de grimpeurs de grande voie qui communiquent. Non, on est bien sur un site connu de la civilisation actuelle. Quand on arrive au pied des voies, on a une bien belle vue sur la coulée verte en fond de vallée et les falaises minérales de part en part.

 

 

On commence à s’équiper jusqu’à que JC annonce qu’il a oublié son baudrier. On est 4. Que faire ? Justement, les garçons avaient parlé de randonnée la veille. En un instant ils s’étaient concertés pour remonter ensemble la rivière à pied et laisser les filles grimper sans faire de roulement de baudrier. La partie cis-genrée masculine du groupe par donc à 11h armé d’un téléphone chacun, une petite bouteille à la main et la fleur au fusil. Les filles pendant ce temps découvrent le secteur et adorent !! Bien équipé, « tout à fait le style » de Ting, si bien que lorsque les gars appellent les filles après une heure de marche pour savoir si elles voudront changer de secteur elles sont déjà décidées à écumer chacune des innombrable 5c du secteur. JC et Jérémie continueront donc leur remontée et reviendront épuisés après 4h de dénivelé dans les jambes mais des étoiles dans les yeux.

 

 

Jour 5, nous décidons de partir sur un secteur plutôt à l’ouest de Toulon, car nous logeons à Six-Four-Les-Plages, et on s’est aperçus que ce n’est pas tout près des secteurs pour aller grimper… Ting nous dégote un secteur qui réunit pas mal de critères : c’est le secteur “Ragas. La marche d’approche est vraiment très belle, en passant d’abord dans ce bourg typique du Sud, avec ses placettes où les gens prennent leur café au soleil de bon matin ; puis par un petit chemin pavé au milieu des rosiers, oliviers, citronniers, et autres plantes odorantes… ! On arrive à trouver notre secteur, on grimpe tranquillou, … C’est vrai que quand même, en plein Sud, ça cogne un peu !! On mange et décide de changer de secteur, on trouve donc le secteur “végétalus” accolé au secteur “chocolat”. Ça nous va bien. Elise pose des moulinettes dans deux 5a, Jérémie dans un 5c+ puis un 6a+. Ting tente en moul, et ne regrette pas, car elle se fait des frayeurs dans le 6a+ avec un animal caché dans un trou de la paroi !! Elle enchaîne avec un 6a en tête, rondement mené ! Elise tente et enchaîne en moul. On a bien grimpé pour aujourd’hui, il est temps de replier et de rentrer prendre l’apéro ! On le prend sur le port de Sanary-sur-mer, rien que ça ! Et on n’oublie pas d’acheter une tropézienne dans une boulangerie du centre-ville, parce qu’on a une étude comparative très sérieuse à mener !

 

 

 

Jour 6, dernier jour. On veut faire Croupatier. On se gare à Châteauvallon, comme indiqué sur le topo. On suit les marques jaunes, toujours consciencieux par rapport au topo, sauf qu’à un moment on bifurque à droite pour suivre des traces jaunes qu’on a aperçues sur le côté. Et là, c’est le drame ! On marche en suivant une piste qui finit dans un cul-de-sac. On ne trouve plus le chemin, on explore, on sort tous les attirails informatiques possibles pour nous sortir de là… On passe dans des broussailles, dans des talus, bref, c’est de la course d’orientation en mode galère. Jérémie finit par retrouver un chemin. On le rejoint, épuisés. On trouve un très beau secteur, avec de très belles voies, longues, bien équipées (bien qu’éloignées !). On grimpe pas mal pour dire qu’on commence en début d’après-midi, surtout Ting, qui est inarrêtable ! Elle valide de très belles voies, Jérémie se fait plaisir aussi, Elise se pousse un peu mais la fatigue se fait sentir, et JC assure en allant au bout de ses voies de 35m ! Épuisés, fourbus mais contents, on rentre par le vrai chemin, et oui, effectivement, ça va quand même mieux ! On a bien mérité notre arrêt chez Marie Blachère ! Le lendemain, c’est déjà le départ. Après le petit déjeuner, nous nous collons au ménage. Heureusement, dans un mobil home c’est assez vite fait ! Une fois cela fait, on attend notre train à une terrasse de café près de la gare. Puis on embarque dans notre TGV, JC nous fait partager ses petits gâteaux arabes achetés à Noailles, un délice. A peine le temps de piquer du nez et c’est déjà la fin du séjour, on se dit bye-bye sur le quai du train ou du métro ! A de nouvelles aventures… !

Ecrit par : stéph