Week-end 3* pour les ex-débutants dans les Alpilles

 

C’est l’histoire d’un week-end de grimpe dans les Alpines, les 11 et 12 mars 2017. Il aurait pu être simple, tant qu’il était bien organisé par d’excellents organisateurs ; Céline et Fabien. C’était sans compter sur les aventuriers de ROC 14, qui trouvent toujours le moyen d’y rajouter quelques péripéties. Récit.

 

Au départ de gare de Lyon, voilà huit (4 hommes, 4 femmes) téméraires prêts et équipés pour affronter les rochers des Alpilles. Pas vraiment chevronnés, ni vraiment débutants, ce groupe de « faux-débutants », était prêt à revoir les manips pour leurs premières voies en extérieur de l’année.

Destination les Alpilles, contrefort calcaire des Alpes, au nord des Bouches du Rhône. Les rochers y sont bien équipés, pas trop patinés et surtout très bien exposés.

 

Jour 0 ; Départ de la gare de Lyon 20h38, nous nous sommes donnés rendez-vous voie 6. Nous ne l’a trouverons jamais (et pour cause, les quais de la gare de Lyon ne sont qu’impairs). Nous parvenons tout de même à monter dans le TGV direction Avignon. Certains (chevronnés des sorties ROC 14) ont tout prévu pour ce weekend : anti-parasite, drap de soie, couverture de survie et même 5kg d’orange pour la vitamine C.

 

Si l’arrivée à Avignon se fait sans encombre, le groupe doit désormais se séparer en deux voitures pour rejoindre Eygalières, où l’on dormira. Alors qu’une première voiture atteint sans encombre le gite, l’autre voiture (sans doute plus avide d’aventure) a naïvement suivi les indications du GPS…se perd…visite de nuit le Parc naturel du Luberon avant de retrouver la route du gite 40 min plus tard. La benjamine du groupe (responsable de la programmation du GPS), expliquera plus tard que « Eygalières » signifie « la ou passe l’eau » en provençale, un nom ci bien choisi que près d’une dizaine de hameaux le porte dans la région.

 

Fatigués, enfin réuni, nous nous installons dans le gite, un brin rustique. En effet, la bâtisse est un mas provençale de près de 100 m2 avec 4 chambres, 2 salles de bain, une terrasse avec piscine.

 

Jour 1 ; Après un petit déjeuner copieux, nous partons pour le secteurs d’Orgon. Le site est bien balisé, il est indiqué dès l’entrée du village, avec un parking dédié aux grimpeurs. Mais une fois encore, c’était sans compter avec le désormais légendaire sens de l’orientation du groupe : nous partons dans la mauvaise direction… pour finalement déboucher au dessus des parois. Mais à cœur vaillant rien d’impossible et plutôt que faire demi-tour, nous décidâmes donc de faire une entrée remarquée en arrivant en rappel sur le site d’escalade.

Les binômes se forment, nous grimpons quelques heures sur ce secteur en plein soleil. Les voies sont bien équipées rendant la grimpe en tête accessible et agréable. Les cotations sont pour les niveaux du 4C au 7B.

A 16h, une partie dissidente du groupe décide d’arrêter l’escalade pour le lac en contre-bas. Bien que le soleil brille encore, l’eau du lac est à 11°. Malik, Fabien et Marine décident tout de même de s’émerger pour une session de wake-board (les exploits des garçons « 180 et 360 » sont disponibles à la demande).

20h, tout le monde se retrouve à la maison pour un bon repas (saucisses barbec, légumes d’hiver et pâtes au citron), nous révisons nos films classiques (Vertical limit, Cliffhanger et Mission Impossible) et quelques parties de jeu avant d’aller se coucher.

 

Jour 2 ; Nous partons de bon matin pour un autre secteur d’Orgon. La marche d’approche est un peu plus longue mais le site est moins fréquenté et les voies se terminent sur une belle arrête avec panorama sur le cirque.

Pendant que certains s’attachent à passer tous les 4C, d’autres travaillent les 5C et les derniers révisent leurs manip de grandes voies. Nous serons malheureusement interrompus par la pluie. Malgré le courage et l’obstination de certains du groupe, nous plions bagages et rentrons au gite pour 14H.

La pluie cessera seulement après un copieux déjeuner et une petite sieste, laissant ainsi à Céline et François le plaisir de repérer d’autres cailloux pour de prochaines sorties. Les autres coéquipiers de s’installeront sur les transats, au soleil, au bord de la piscine, à l’ombre des chênes verts (que la vie est dure !). Nous prenons le dernier repas dans le TGV. Et nous quittons tous, heureux de ce weekend au grand air en Provence.

 

Ecrit par : Le chamois masqué