Sortie de ski de rando en Hte Maurienne

J1 – Vendredi 3 Mars – Rédacteur : M. F… heu non Charles

1700m annoncé par jour, les vertigineux glaciers de la Haute-Maurienne vont avoir à faire à nos spatules, ou pas. La météo en aura décidé autrement et c’est sans baudrier, sans crampons et sans corde que nous partirons pour gravir le mont de la Chat. Florian nous gratifie d’une magnifique chute dès les premiers mètres, les skis à l’épaule sur un bitume verglacé ! Malgré cette flagrante chute, j’attends toujours le compte-rendu de la journée, me contraignant à rédiger ces quelques lignes. Heureusement pour lui, nous atteignons vite les sentiers enneigés, moins glissant. Plus on monte, plus ça souffle et c’est à 50 mètres sous le sommet que nous décidons de stopper et dépeauter dans 100km/h de vent pour 50 annoncé… la descente sera finalement presque aussi longue que la monté : mis à part 8 virages dans une neige poudreuse et une belle piste bleu non balisé sur la fin, c’est bien 1000m de dénivelé négatif qui nous chauffera les cuisses dans une croutasse infâme. Une bonne nuit de sommeil précédé d’un excellent dîner nous permettra néanmoins de bien récupérer.


J2 – Samedi 04 mars – Rédacteur : Pierre-Yves. Je ne sais pas si vous savez mais le rédacteur est le premier qui choit. Afin de pallier aux insuffisances du compte rendu de la journée d’hier que je n’ai pas lu et rédigé par M. F, je vais mieux préciser les conditions de cette funeste journée. Vendredi à 16h00, le BRA annonce un risque 4 en Haute Maurienne avec des rafales de vent à 100 km/h. Nous décidons donc de trouver une randonnée à plus basse altitude en forêt. Notre choix se porte sur la montée au refuge de Bramanette au-dessus de Bramans. Bramanette, (féministes vindicatives passées les trois lignes ci-dessous) ….nom aux sonorités plutôt féminines, rimant avec tartiflette, croziflette … bref nous sommes certains d’y trouver une gardienne enthousiaste de recueillir six magnifiques mâles bramants (j’ai résumé et édulcoré les brides de conversation que j’ai entendues en montant).

Le matin à 9h00, force est de constater que nous sommes sous la limite pluie-neige puisqu’il pleut et qu’il n’y a pas de neige puisque nous voyons l’asphalte sous nos pieds ! Il a fallu toute la motivation de votre rédacteur afin que la journée ne se finisse pas au bistrot. Après 500 m (en distance) de marche sur la route, nous trouvons une pente de neige et la limite pluie neige. La suite n’est qu’une belle montée en forêt dans l’ambiance tamisée d’une poudreuse légère flottant au cœur du brouillard. Nous n’atteindrons jamais le refuge puisque nous sommes montés au-dessus pour éviter une traversée avalancheuse, qu’il fait froid et qu’il faudrait retirer puis remettre puis retirer les peaux sous les skis pour finir la journée.

Le début de la descente est marqué par une forte tension et beaucoup de retenu de la part des skieurs qui veulent éviter la rédaction de cette prose. La poudreuse est malgré tout magnifique, le bois bien skiable bien qu’un peu chaotique et assez dense … j’avoue un moment de relâchement et suite à un enchaînement fort esthétique de virages, la forêt traîtresse m’a englouti au fond d’un trou.

 

 

J3 – Dimanche 05 mars – Rédacteur : Pierre-Yves. N’allez pas penser en lisant mon nom que j’ai été le boulet de descente du week-end … un certain M. L peut en témoigner, s’il est intègre ou à défaut s’il veut toujours rester inscrit à la prochaine sortie dans le Dévoluy. Le BRA annonce toujours un risque 4 mais la matinée est ensoleillée. Nous décidons de monter vers le pas de la Beccia depuis la station de Val Cenis. Le départ est difficile entre un randonneur alarmiste qui fait notre oraison funèbre et une erreur d’itinéraire. Mais après quelques hésitations (merci Iphigénie) nous retrouvons le bien nommé « rapide sentier » qui nous permet de rattraper notre retard. En sortie de forêt, 100 m de traversée avalancheuse avant de rejoindre le fond du vallon de la Beccia nous oblige à faire demi-tour. La descente en poudreuse commence alors … à peine … 50 m … petite plaque croutée pernicieuse … et bing … de nouveau rédacteur ! La suite c’est une belle descente en poudreuse qui nous interrompons après 200 m pour remonter et redescendre (c’était trop bon !) cette fois ci jusqu’en bas.

 

 

Ecrit par : Le chamois masqué