Long we à Seynes – du 10 au 14 novembre 2022

Délaissé par sa famille, Pierre-Yves a dû trouver un plan B pour ne pas fêter son anniversaire en solitaire : il nous a donc concocté un séjour aux petits oignons à Seynes, superbe falaise du Gard célèbre pour ses colonettes (enfin, ses énooooormes colos plutôt).

 

RDV jeudi à 17h à Bures-sur-Yvette, l’aventure commence. L’aventure, car c’est jour de grève dans les transports ! Pour ma part, j’essaie de prendre le bus dans Paris mais non, pas possible, il est déjà rempli de ménagères de 50 ans avec leurs caddys vides qui ont absolument besoin d’aller faire leurs courses en bus un jeudi de grève à 16h ! Je finis par dénicher un vélib qui veut bien nous porter, ma corde, mes dégaines et moi, jusqu’à Denfert. Finalement, le RER fonctionne pas si mal – Mathilde, Luc et Sarah ont même un wagon pour eux tous seuls – et notre petite troupe arrive à l’heure presque au complet, cinq sur six.

 

Presque : on est sûrs que Philippe sait qu’à Seynes on va faire de la couenne ? Apparemment oui, et cela ne l’a pas même pas fait fuir (c’est l’aventure on vous dit !), il arrive juste à temps pour qu’on ne parte pas sans lui et a même accepté l’idée de ne pas prendre son rappel de 45m. Après quelques bouchons et beaucoup de route, on finit par arriver bien tard au Ibis budget de Montélimar, qui vu notre niveau de fatigue fait tout à fait le job.

 

Le lendemain, motivés pour nous lever assez tôt malgré la courte nuit, on pousse jusqu’à Seynes : à 10h on sera sur les voies, il n’y a que 10 mn de marche d’approche ! Enfin… comme c’est trop mainstream de suivre les panneaux, on décide de prendre un raccourci puis de longer la falaise pour arriver au secteur visé « la Belle ». Une demi-heure plus tard, en mode sanglier dans les broussailles, on commence à débattre : était-ce vraiment une bonne idée ? Tout de même, ça ne doit pas être loin, on ne va pas faire demi-tour maintenant ! De toute façon on est entre la route et la falaise, on ne peut pas être perdus ! Et puis il y a plein de traces, on n’est pas les premiers à passer par là. Une autre demi-heure plus tard, il faut se rendre à l’évidence : impossible de continuer à longer, peut-être qu’il est temps de sortir le topo. On finit par redescendre et trouver le vrai chemin (en 1h sportive au lieu de 5 minutes tranquilles, mais comme cela on est échauffés) et remonter sans encombre jusqu’au secteur visé. Parfait, c’est bientôt l’heure du pique-nique !

 

 

Le repérage des lignes n’est pas simple non plus, les seules avec leur nom écrit sur le caillou étant celles qui ne sont pas dans le topo… mais on finit par grimper. Ca pique au niveau des cotations (petit conseil, évitez les « + ») : comme Kalymnos est loin ! 

La nuit tombe tôt, et bientôt nous redescendons (en 10 vraies minutes cette fois) au parking, direction le gîte. 19h apéro en regardant le délicieux parmentier végétal à la cannelle et paprika, tout préparé à l’avance par Pierre-Yves qui décidément nous bichonne, se réchauffer dans le four ; 20h dîner ; 21h dodo.

 

Samedi, reposés par une bonne nuit, préparés à l’idée de suivre les flèches des panneaux, on arrive réellement à la falaise à 10h. Nouveau Monde pour les uns, où les dégaines déjà posées permettent de tester la 1e longueur du mythique Dinosaure ; Rouge-Gorge d’abord pour les autres. Colos nous voici ! L’objectif principal, passer une bonne journée, est réussi. PYC profite de ses moulinettes d’anniversaire, dans un 7b+ et un 7a. 

 

La soirée commence par les courses : on parvient à profiter d’un coup de téléphone pour garder la star de la fête loin du caddy, mais il nous rejoint à la caisse : la poudre d’amande ? Mais c’est pour mettre dans le dhal bien sûr, on veut faire un test, c’est l’aventure ! Les bougies ? Quelles bougies, non il n’y a pas de bougies dans ma poche ! Allez, on prépare le gâteau pendant qu’il prend sa douche, on plante les bougies pendant la pause cigarette, et… surpriiiiise ! Bon, pour le cadeau, désolés on a préféré t’épargner le dernier Marc Lévy qui trônait au rayon livre du supermarché. Mais on a quand même trouvé des autocollants panini : il y en a même un avec des paillettes ! (bon, les moulinettes avaient plus de succès)

 

 

Dimanche, ambiance garantie : une pancarte au parking nous indique que c’est jour de chasse. Heureusement que les leggings, qui ont fait l’unanimité ce matin, nous permettent de ne pas trop ressembler à des sangliers ! Un peu d’inquiétude tout de même pour Mathilde : avec sa fourrure écrue, de loin on dirait vraiment un lapin… Après le sauvetage d’un vieux chien neurasthénique qui semble se demander ce qu’il fait à la chasse,  on arrive au secteur José : pas de colos mais un mur tout gris et bien exigeant. 

 

 

Luc fait la croix qui lui a résisté la veille. Philippe tente les 6B les uns après les autres avec l’objectif d’en enchaîner un à vue. 

 

Mathilde peste dans la 7b qui lui a été recommandée la veille : mais elle est trempée cette colo !! Pas de repos pour nos doigts… la journée se termine à Nouveau Monde parce qu’on n’a vraiment plus de peau. 

 

Le dernier jour arrive, les météos sont incertaines : on essaie de commander celle qui ne prédit pas de pluie mais c’est peine perdue. Après 2 voies, le froid et la pluie ont raison de notre motivation et on rentre sur Paname un peu plus tôt que prévu, les doigts poncés mais heureux. On reviendra en hiver, quand il y aura les condis !

 

Ecrit par Mathilde D.

Ecrit par : stéph